Le jeudi 10 avril, notre Président Pierre Bosche et notre Déléguée Générale Laure Brunet – Ruinart de Brimont se sont rendus au Ministère de la Justice pour un échange de travail avec les équipes du Garde des Sceaux, en présence de Pauline Bonnecarrère (conseillère politique pénale générales) et d’Émile Gatto (chargé de mission auprès d’Étienne Diot).
Cette rencontre a permis de faire un point précis sur l’évolution du phénomène de la vente à la sauvette, aujourd’hui largement structuré et aux implications multiples : criminalité organisée, insécurité publique, déstabilisation des équilibres économiques locaux, risques sanitaires et développement d’une économie parallèle.
La vente à la sauvette ne concerne plus uniquement les grandes agglomérations ou les zones touristiques : 71 départements métropolitains sont aujourd’hui concernés. L’ensemble des secteurs commerciaux est touché :
Ce commerce illégal repose sur des filières organisées, parfois liées à la traite d’êtres humains, opérant avec des logiques mafieuses : structuration par zone, blanchiment d’argent via des commerces vitrines, recours à la violence pour sécuriser les emplacements. Des rixes, menaces ou affrontements entre groupes sont constatés dans de nombreuses villes.
Les conséquences économiques sont considérables :
Les conséquences sanitaires sont également avérées :
La rencontre a permis d’échanger sur plusieurs pistes d’amélioration du cadre législatif et des moyens d’action :
La lutte contre la vente à la sauvette appelle une mobilisation coordonnée entre les différents niveaux de l’action publique : État, collectivités, forces de l’ordre, justice, réseaux professionnels et instances sanitaires. La réalité du terrain impose d’adapter les outils à un phénomène aujourd’hui transversal, structuré et ancré dans l’espace public.
Cette rencontre marque une étape dans la construction d’un cadre d’intervention renforcé, à la hauteur des enjeux identifiés. Nous remercions Madame Bonnecarrère et Monsieur Gatto pour leur écoute, les échanges constructifs que nous avons eu et leur volonté de soutenir et faire avancer ce dossier.