La Fédération nationale de l’habillement participe activement aux Assises du Textiles et travaille dans ce cadre avec différents partenaires sur la « REP TLC », la Responsabilité élargie du producteur dans la gestion des déchets de textile, linge de maison et chaussures.
« Cette REP ne concerne que très peu d’adhérents puisque seuls les commerces indépendants qui font de l’importation directe sans passer par une plateforme en France ou des distributeurs de produits en marque propre sont concernés. Cela représente très peu de nos adhérents. Cependant, la FNH souhaite engager et sensibiliser l’ensemble de ses adhérents dans une démarche structurée et concrète en matière de durabilité. Nous sommes convaincus que l’environnement est un thème de société majeur et que chacun doit contribuer à limiter le plus possible son empreinte carbone. C’est pourquoi nous avons initié un protocole de sobriété énergétique et contribuons activement à la concertation de révision du cahier des charges de la filière REP TLC » explique Pierre TALAMON, président de la FNH.
La FNH salue la démarche du ministère de travailler sur une REP adaptée au secteur du textile, du linge de maison et des chaussures. Elle exige de contribuer à la gestion des déchets des articles mis sur le marché pour les consommateurs. Les textiles usagés en fin de vie peuvent et doivent être valorisés davantage, que ce soit pour de la seconde main ou pour être recyclés.
Aujourd’hui, quelques commerces indépendants adhérant à la FNH et concernés par la REP écoulent moins de 10 000 pièces par an. Il s’agit donc de faibles volumes. C’est pourquoi, la FNH demande à ce qu’une déclaration simplifiée existe, afin que ces commerçants puissent s’acquitter de leur contribution, sans faire peser sur eux des démarches administratives trop lourdes.
De plus, tel qu’il est défini actuellement, le cahier des charges de la filière REP TLC n’est pas adapté aux designers indépendants qui commercialisent leurs créations dans leur boutique. S’ils sont de facto soumis au malus, aucun moyen ne leur est donné de pouvoir également prétendre aux bonus. La FNH demande au Gouvernement d’accompagner financièrement les démarches de certifications auprès des différents organismes ainsi qu’auprès des laboratoires agréés afin de prouver qu’ils répondent aux critères de durabilité définis dans le cahier des charges. « Pour des petites structures, ces démarches peuvent être très lourdes, même si elles sont de bonne volonté pour entrer dans une démarche sérieuse de durabilité. Les investissements humains et financiers sont alors disproportionnés pour les TPE et PME » indique Pierre TALAMON.